A la radio, à la télé, dans la bouche de nos dirigeants, nous n'avons entendu parler que d'évènement "antisémites". Sans aucun recul ni vérification. Les paroles sont relayées sans être vérifiées. Pourtant les témoignages des habitants montrent une toute autre réalité.
Pour avoir d'autres infos que celles des médias mainstream :
A lire sur le site de l'Association France Palestine Solidarité:
A lire sur le site du Monde :
"Dès mercredi, la police néerlandaise était sur le qui-vive après qu’un drapeau palestinien a été arraché d’une façade sur une grande avenue du centre-ville. « Les violences avaient déjà débuté mercredi soir entre supporteurs. C’était une nuit avec des incidents des deux côtés. Les partisans du Maccabi ont retiré un drapeau d’une façade du Rokin et ont détruit un taxi. Un drapeau palestinien a été incendié sur le barrage », a déclaré vendredi Peter Holla, le chef de la police à Amsterdam. Selon l’AFP, quelque 800 policiers avaient été déployés dans le cadre du match."
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"Les vidéos que Le Monde a pu identifier montrent un homme arracher un drapeau palestinien d’une façade, tandis qu’un groupe de personnes crient « Fuck you Palestine ». Sur une autre, on entend des chants de supporteurs du Maccabi Tel-Aviv : « Laissons Tsahal gagner pour finir les Arabes. » Une vidéo mentionnée par Associated Press montre des dizaines de supporteurs israéliens scander des slogans anti-arabes en brandissant le poing et en utilisant l’acronyme de l’armée israélienne alors qu’ils se dirigent vers le stade, escortés par la police."
L'enquête de Médiapart :
"Un climat de tension raconté par les habitants
La semaine passée, des milliers de supporters du club de football israélien Maccabi Tel-Aviv sont arrivés dans leur majorité l’avant-veille et la veille du match, qui a eu lieu dans la soirée du 7 novembre (2 600 « visiteurs israéliens juifs » précisément, ont indiqué les autorités néerlandaises).
Comme l’ont également rappelé Le Monde et Libération, des violences sont signalées dès le mercredi après-midi et puis dans la soirée. Elles sont le fait de supporters israéliens qui, en groupes, attaquent au moins un chauffeur de taxi et vandalisent son véhicule, parcourent le centre-ville en chantant des slogans racistes, jettent de la bière et agressent des passants aux alentours de la place Dam, au cœur de la ville, détruisent des drapeaux palestiniens.
On voit aussi, sur une vidéo tournée, en plein jour, un homme hissé par deux autres jusqu’au premier étage d’un immeuble s’échiner à en arracher un, sous les encouragements de ses compagnons."
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Selon plusieurs récits, les actions des supporters sèment la peur parmi une partie de la population, notamment les résident·es racisé·es et les habitant·es qui soutiennent la cause palestinienne. « Je ne suis pas allé dans le centre-ville pendant tous ces jours. Je suis égypto-néerlandais et j’ai une apparence arabe, je risquais d’être pris à partie par la police, très nerveuse, ou attaqué à coups de bouteilles par ces hooligans du Maccabi qui circulaient en groupes », raconte à Mediapart Mounir Samuel, politologue, journaliste et écrivain.
D’après son récit, « dès le mardi soir, les réseaux sociaux faisaient état d’agressions, de chants haineux et les gens étaient prévenus par les boucles WhatsApp de ne pas marcher seuls dans les rues car c’était trop dangereux. Ils risquaient d’être encerclés par ces groupes du Maccabi à l'improviste et attaqués, ou d’avoir leur keffieh arraché ». Mounir Samuel raconte aussi que sur les réseaux sociaux, l’attaque d’un chauffeur de taxi et l’arrachage d’au moins un drapeau palestinien circulent très vite le mercredi soir.
« Je me suis réveillé jeudi matin avec, sur mon téléphone, toutes ces vidéos des hooligans de Maccabi qui s’étaient comportés horriblement dans la ville, hurlant des chants célébrant le génocide à Gaza, avec des paroles comme “il n’y a plus d’écoles à Gaza parce qu’il n’y a plus d’enfants à Gaza”, arrachant des drapeaux palestiniens, tout ça dans un moment de très forte tension à cause du Proche-Orient et dans une ville où il y a beaucoup de signes évidents de solidarité avec les Palestiniens, explique à Mediapart Jelle Zijlstra, directeur de théâtre et membre de la communauté juive d’Amsterdam. Là, je me suis dit : mais comment a-t-on pu autoriser des milliers de supporters israéliens de football violents à fondre comme ça sur le centre-ville ? »
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