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Samedi 12 octobre place Bellecour, 500 lyonnais.e.s ont bravé la pluie battante pour montrer leur solidarité avec le peuple palestinien et le peuple libanais. Des centaines de chaussures exposées pour rendre compte de l’absence de plus de 50 000 hommes femmes et enfants de Palestine assassiné.e.s.

Voir l'article sur le site du collectif

Succès de la manifestation du 21 septembre 2024 à Lyon en protestation au coup de force du camp macroniste, concernant la composition du nouveau gouvernement.

 

A l'appel du Collectif 69 de soutien au peuple palestinien, et afin de poursuivre la mobilisation pour un cessez le feu permanent à Gaza et en Cisjordanie occupée, de nombreux militants et sympathisants de la cause palestinienne se sont regroupés à l'arrière de cette manifestation qui s'est déroulée sous un chaud soleil, sans incidents, derrière les banderoles habituelles et en reprenant les slogans diffusés par la sono du Collectif.

 

La dispersion s'est effectuée au niveau du pont de la Guillotière et les manifestants se sont alors rassemblés sur les gradins des berges du Rhône pour applaudir un spectacle de dabké par une troupe de jeunes danseurs palestiniens des camps de réfugiés de Naplouse tournée dans la région lyonnaise !

 

Mieux que des texte, visualiser la Palestine avec des cartes, des graphiques :

Visualizing Palestine

Comment un médecin venu témoigner des atrocités à Gaza est resté bloqué à Roissy

(article paru dans Libé le 5 mai 2024 )

 

Témoin de la guerre dans l’enclave palestinienne, le docteur Ghassan Abu Sitta fait l’objet d’un signalement aux fins d’interdiction d’entrée dans l’espace Schengen par les autorités allemandes.

Il devait venir à Paris pour raconter au Sénat son expérience de médecin au cœur de la guerre à Gaza. Samedi 4 mai, Ghassan Abu Sitta s’est vu refuser l’entrée sur le territoire français. «Je suis à l’aéroport Charles-de-Gaulle, a rapporté le chirurgien britannique sur son compte X dans la matinée. Ils m’empêchent d’entrer en France. Je suis censé prendre la parole au Sénat français aujourd’hui. Ils disent que les Allemands ont interdit mon entrée en Europe pendant un an.»

 

Les sénateurs écologistes, à l’initiative du colloque sur la situation à Gaza lors duquel Ghassan Abu Sitta devait intervenir, ont vivement réagi sur le même réseau social, dénonçant «une honte» ou jugeant «scandaleux» le fait de l’empêcher de prendre part au colloque. Les organisateurs expliquent qu’ils ont tenté, sans succès, d’intervenir auprès des cabinets de Gérald Darmanin et de Stéphane Séjourné, les ministres de l’Intérieur et des Affaires étrangères. Finalement, «grâce à la mobilisation d’avocats», a indiqué la sénatrice EE-LV Raymonde Poncet-Monge, les élus ont obtenu un lien qui leur a permis d’échanger en visioconférence avec Ghassan Abu Sitta. Dans la soirée, le médecin a ensuite décollé de Roissy pour rentrer à Londres. «Les autorités françaises me refusent l’accès à un vol plus tôt et insistent pour m’envoyer sur le dernier vol de retour, tard dans la nuit, vers Londres», avait auparavant tweeté Ghassan Abu Sitta.

 

«Code frontières Schengen»

Spécialisé dans les blessures de guerre, Ghassan Abu Sitta s’est envolé pour Gaza dès le 7 octobre, dans la foulée des attaques perpétrées par le Hamas. Ce chirurgien plastique de 54 ans, né de père palestinien et vivant au Royaume-Uni (il exerce à Londres), est un habitué des zones de guerre : lors de précédents conflits, il s’était déjà rendu dans l’enclave palestinienne, mais aussi en Irak, en Syrie et au Yémen. Associé aux équipes de Médecins sans frontières, il a opéré les victimes des bombardements israéliens dans deux hôpitaux de la bande de Gaza, Al-Shifa et Al-Ahli. Et lorsqu’une explosion est survenue dans l’enceinte de ce dernier, le 17 octobre, Ghassan Abu Sitta a pris la parole au cours d’une conférence de presse organisée à l’extérieur de l’hôpital, des corps sans vie au pied de son pupitre. Revenu au Royaume-Uni après quarante-trois jours passés à soigner des blessés, il prend depuis régulièrement la parole, y compris dans un portrait publié par Libération en février, pour raconter son quotidien dans «l’enfer» de Gaza.Son refoulement à la frontière française soulève des questions quant à la possibilité pour un pays tiers, en l’occurrence l’Allemagne, de décider qui peut ou non rentrer dans l’Hexagone. «Comment l’Allemagne peut-elle décréter des interdictions de territoire dans tout l’espace Schengen ?» a ainsi réagi Raymonde Poncet-Monge auprès du Monde. La règle découle en fait du code de l’Union européenne «relatif au régime de franchissement des frontières par les personnes», ou «code frontières Schengen». Dont l’article 6 prévoit que l’entrée dans l’espace Schengen «pour les ressortissants de pays tiers» est conditionnée, entre autres, au fait de «ne pas être signalé aux fins de non-admission dans le SIS».

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